Quelle première fois ? – Folie passagère 207
Posté par corto74 le 28 octobre 2009
Crénom, cela devait arriver, je me suis fait taggé par Oh!91 et par le Merle Moqueur. La chaîne prend de l’ampleur, il s’agit d’une sorte de défi entre blogeurs, en l’occurence, raconter la 1ère fois où…vous me suivez ? Réflexion faite, quelle première fois en ce qui me concerne ? Car il y en eut plusieurs. La première fois où je devins grand en honorant, aussi maladroitement que l’inexpérience l’autorise, la fille délurée de la sinistre proviseur d’un grand lycée de France, anciennement ma prof redoutée d’anglais ? La première fois où j’accomplis, sans aucune honte, le péché de chair avec un-qui-en-a ? Ou bien la première fois où, avec un mec, je compris que c’était enfin la bonne première fois ?
Revenons donc au premier vagin découvert. Elle était blonde, 17 ans, moi 16. Sans doute avait-elle plus d’expérience puisqu’elle prit d’emblée la direction de… la chambre. L’action se situe dans l’appart de fonction de Madame Mère, à 50 mètres de son bureau, en pleine journée. Le bougre est terrifié, pensez-vous, il faut faire vite tout en faisant bien; au propre comme au figuré, le carnet de notes pourrait en pâtir ! Les préliminaires ne semblaient pas être la priorité, l’envie était là, pressante et partagée. Il fallait cependant respecter les codes, c’était à moi d’ouvrir les hostilités, le désapage, les baisers et les caresses maladroites, un peu de tendresse avant le déchainement espéré. Normalement, après, je serai grand ! Rusé, je masquai mon inexpérience par des moues délicates du genre qui se fait désirer. Je savais qu’il fallait 1) ne pas se presser, 2) être à la hauteur des attentes communes, 3) que le secret ne serait pas gardé, 4) montrer que j’étais un homme, 5) qu’une réputation, gage d’opportunités futures, était à bâtir. Je ne sais pas si je fus à la hauteur de ses attentes, sans doute puisque nous opérâmes plusieurs fois les jours suivants, la différence c’est que je me sentais grand, homme, fini l’ado., le monde m’appartenait, je le regardai différemment, et lui, le monde, avait tout intérêt à me regarder autrement… Après tout, mon sexe connaissait à présent les secrets de la chose. Et tant pis pour les notes, j’avais maintenant d’autres priorités.
Revenons donc à ce que j’appellerai la Vraie Première Fois. Il était clair que quelque chose n’allait pas au fond de moi. Les filles et la course aux records ne me satisfaisaient pas. Depuis un moment, la bête sommeillait et je prenais bien garde de ne pas la réveiller. L’homme est un loup pour l’homme, je n’avais vraiment pas peur du loup; conventions, religion et tabous me voilaient la face. Le corps d’un homme m’émoustillait bien plus que les nombreuses (si,si) conquêtes féminines. Carresses en vestiaires, jeux de touche-pipi et complicité fusionnelle ne pouvait ni suffire ni laisser « apparaître » la révélation. 26 ans et donc, lui, 6 de moins, il faisait son service militaire, j’étais commerçant. Il vint faire les courses, j’étais à la caisse, le déclic fût immédiat. Osant, incontrolé, téméraire ou fou, il me demanda avec nonchalance si boire un verre ensemble était du domaine du raisonnable. Non moins fou, je lui donnai les indications pour aller, non pas dans un bar sympa, mais simplement chez moi. Il fut ponctuel et nous n’eûmes pas le temps de boire un verre. A peine entré, il se jeta sur moi, m’embrassa, je ne pouvais être en reste. Vêtements et conventions ne fûrent que des obstacles allègrement franchis. Nous étions nus: nous nous mélangions dans un tourbillon incroyable de sensualité et de spontanéité. Ma bouche épousait la sienne, sa bouche épousait mon corps. Incroyable, je fus tout à lui car j’étais en totale confiance, en total abandon. Il fit tout de moi, me faisant découvrir ce que je n’avais osé espérer me contentant seulement d’imaginer. Ma fierté en prenait un coup, un « gamin » m’apprenait à me servir de mon corps. La leçon fût parfaite et complète. Je me rappelle même la musique qu’il mit pour que l’instant soit unique:un solo au piano de Léonard Cohen. Idiot, lorsque mon corps, ma tête et mon coeur furent conquis, je ne sus quoi dire d’autre si ce n’est Merci.
Elle se maria avec mon meilleur ami, je fus leur témoin de mariage.
Il nous rendit fous amoureux, nous vécûmes avec tumulte 5 ans ensemble.
A qui le tour ? tto, Nicolas, Chris, Le poussin, Les 4 compères, et pourquoi pas, l’autre Nicolas, Lika, Stephan, ou bien encore Boutfil…Qui d’autre ?
D’accord, pas d’accord: à lire aussi…
Mais tu étais enfin tu l’es encore, un vrai tombeur. Et merci pour la patate chaude. Je vais m’y coller de ce pas.
je ne suis pas taggé , mais je m’en fous…moi, ma ,p^remière fois, avec un mec , elle est là: http://arthurmontignac.blogspot.com/2009/07/ma-premiere-fois.html
…avec une fille, il faudrait que je la raconte , oui….peut-etre une prochaine fois…à moins que je ne sois taggé….
J’adore tes premières fois….avec une fille, je comprends mieux mon ado et ses changements de ces derniers mois..j’avais effectivement oublié le fait qu’on « se sent être devenu » un homme!!!!
et avec ton mec, je suis épaté…en fait, tu avais déjà compris ce que tu recherchais, et il n’a eu qu’à te « cueillir »..mais avec une telle assurance, je suis pantois….
Bon si c est de la vraie première fois c est Ok je m y colle moi aussi dans les jours à venir Mais parce que c ‘est toi …
Holà,les mecs ! Vous n’allez pas me dire que vous en êtes tous à régurgiter vos souvenirs ?
Voilà c est fait ma poule a
@arthur: j en suis encore pantois !
@marianne: qd on se fait taggé, entre blogeurs, la bienséance veut que l’on se « détagge » en acceptant l’invitation et heureusement que vous n’avez pas de blog sinon vous le fûtes, taggé ! aurais-je osé ? par ailleurs, pas vu votre slateuse heureuse du jour , biz a vous.
@chris: nous verrons, nous lirons…
@stephan: rapidité, efficacité
@à ceux que je n ai pas taggé, oups ! mais à votre bon coeur et vos belles plumes ! ok, maxi ?
Donc, si j’ai bien compris, je l’échappe belle !
Et une Slateuse de plus qui se fait foutre à la poubelle.
J’enrage !
J’ai essayé de vous le dire ce matin, mais je me suis pris les pieds dans l’adresse mail et je ne me suis aperçue de ma bourde que ce soir !
Et pour couronner le tout, on rentre à la maison en Mondiale Assistance because of accident de voiture qui doit rester quinze jours à Toulouse !
La totale en somme, et vraiment pas aussi excitant que toutes ces premières fois à tire l’arigot !
Rebiz.
ouie ouie ouie!!!!! mais c’est loin tout ça mon gars….bon enfin!!!si tu veux les horreurs de années 60 avec tout le poids des frustrations….
mais question relative au bon déroulement des opérations ( je parle de ma réponse….) je fait comment? j’écris chez toi?????
allez, prépares toi aux horreurs du siècle passé..bizzzzzzzzzz
je n’ai qu’une chose à dire je te hais ! lol
Excellent ! Franchement, je n’en attendais pas tant. Beaucoup de pudeur dans ta façon d’écrire et de décrire ces premiers émois, et leurs moteurs, ou leurs capteurs. Bravo !
@boutfil: ah non, pas chez moi, chez vous, si vous le pouvez! Nous broderez vous une jolie prose ?
@maxi: mais oui, mais oui, qui aime bien …
@marianne: dégats matériels ne sont pas charnels ! ( oui je sais pas terrible mais c’est pour la rime ).
@lika,si tu nous lis, oserez vous avec vos jolis mots ?
Mon Corto chéri:
Justement en parlant de chatiment, tu viens d’être à nouveau contaminé mais par un Maxivirus de la mort (ou de l’amour plutot), vas donc voir le diagnostic que je t’ai réservé
Bon … là, on va dire que je prends ça comme une ironie savoureuse. Moi qui, tous les dimanches ou presque, raconte une première fois … me demander de raconter une première fois où il faut te suivre … euh … Va encore falloir que je trouve un moyen d’échapper à cela ) Ou alors … tiens, je viens de penser à quelque chose … hi hi hi
La bienséance fut respectée
Ahh…L’amour avec un militaire rencontré au comptoir caisse d’un supermarché… Pourquoi tant de romantisme???
J’avais dix-sept ans, Jo et moi étions amoureux depuis un an et j’avais adoré Le Blé en herbe. (Je me rappelle que Vinca avait des seins en forme de coquille de patelle. J’adorais ce mot patelle.)
Toutes mes copines étaient déjà passées à la casserole, et elles nous regardaient, Jo et moi d’un air moqueur. Jo était très beau, mais il rougissait trop facilement à mon gré.
Un jour je lui ai dit qu’on n’allait pas attendre d’être mariés pour faire l’amour, qu’il ne fallait pas perdre ces années de notre jeunesse, etc. Je me souviens de sa stupéfaction, mais dès le lendemain,il s’était habitué à l’idée, et m’a laissé tout organiser.
Je lui ai dit, « ce sera dehors, sur la plage », parce que j’avais entendu des horreurs sur les chambre d’hôtel. »On va aller à Passable, à la plage gratuite ». Il y avait plein de familles avec des enfants. On a attendu que tout le monde soit parti, la nuit tombait, les pêcheurs rentraient dans leurs barques, et on n’est baignés au clair de lune, il y avait même de petites lucioles dans l’eau. En face, les lumières de Villefranche se reflétaient dans la mer.
Or quand Jo a voulu me pénétrer, j’ai crié de douleur, à cause de l’eau de mer et du sable. Nous n’avions pas pensé à ça. Mais tès vite ça s’est arrangé. Il s’est retiré, et je n’oublierai pas rigoles argent sur mon ventre.
Ensuite nous sommes revenus en car à Nice, il était bondé, et debout on se regardait fièrement dans les yeux, sûrs qu’avec nos petites gueules de mômes, personne ne pouvait s’imaginer ce que nous venions de faire. Pour rentrer, on a longé le mur du Théâtre de Verdure, et croyez-le, Brassens chantait « Il suffit de passer le pont » ! Je me souviens, je portais une jupe bleue.
juste superbement exprimées ces premières fois.
@steph, merci pour ton passage ici
@lika: joli coup si j ose dire. « personne ne pouvait s?imaginer ce que nous venions de faire » et pourtant, n’aviez vous pas envie de le crier sur tous les toits. biz
Merci Corto de n’avoir pas souligné les coquilles que j’ai laisées dans ce « texticule » ! C’est qu’il était tard, que je commençais une grippe, et que mon héros était parti bouder au lit, pas content que j’écrive des choses aussi personnelles.
Je vous envie pour tous ces commentaires que vous recevez. Moi, je me sens piteuse, j’en ai si peu sur mon blog. Je me demande à quoi ça tient. Y a-t-il une recette ?
Une très belle « vraie » première fois, très beau et joliment écrite (et le solo au piano de Léonard Cohen, divin)
@sarah: merci mais te rappelles tu le nom de ce solo de Cohen au piano? pas moyen de m en souvenir
biz a toi
trés chouette première fois !
@gael: welcome on board, peut etre qu avec cette première aurais-je gagné le paradis ? … Joli boulot en tt cas de votre part
biz
Les premières fois hétéros sont plus conventionnelles, plus écrites à l’avance que les premières fois homos… Les hommes qui se convoitent et se guettent ne s’embarrassent pas de protocole et de conventions.
@suzanne: Gentil volatile, c’est gentil de passer par ici, cela me fait bien plaisir. Néanmoins, je dois temperer votre commentaire, ne vous fiez pas à ma vraie première fois ou aux clichés habituels, chez les homos, il y a aussi du conventionnel, du romantisme et des choses qui s’écrivent à l’avance. Tres , tres conventionnels aussi les homos, si, si !
bon dimanche à vous
non je ne connais pas en particulier ce solo de Cohen mais s’agissant de Léonard ça ne peut être que divin (quoi c’est pas objectif ?
et puis tiens va écouter cette chanson de lui « everybody knows », juste un parrallèle à ton post Sarkolepsie. biz aussi