Salles de shoot, oui ! – Folie passagère 427
Posté par corto74 le 19 août 2010
En langage technocratique, on appelle cela: « une salle de consommation supervisée pour usagers de drogue »; en gros, un endroit où les drogués de la seringue peuvent venir consommer en toute sécurité et avec toutes les garanties d’hygiène leurs cames préférées: coke, opiacés, héroïne… Un open shoot space où associations, médecins et bénévoles offrent aux drogués-paumés la possibilité de sortir du glauque des rues, des caves et autres squatts pour s’innoculer la mort en douceur, proprement. Les avantages du système, pratiqué dans une cinquantaine de sallles de 8 pays européens, sont connus: diminution des risques de transmission des infections (HIV, hépatite,…), prise en charge et accompagnement (vers un sevrage ?) des camés, connaissance de la population concernée, éviter les abandons de seringues usagées sur la voie publique, sécurisation de certains quartiers-refuges… Et force est de constater que les expériences menées ici ou là sont plutôt positives.
Chez nous en Gaule, le sujet a été évoqué par Dame-Roselyne-qui-me-fait-rire, elle proposait d’ouvrir un centre à Paris, un autre à Marseille. Elle était soutenue dans sa démarche par les assoc’ habituelles ( SOS Hépatite, Act-up, Safe…) mais aussi par le prix Nobel de médecine, Mme Barré-Sinoussi. Tollé général des culs-bénis, des assoc’ de parents de toxicos, de ceux qui n’y connaissent pas grand chose et d’une foultitude d’antis-drogue: Veto immédiat de notre 1er ministre Fillon-que-j’aime-bien. Mais, ne pouvant afficher ouvertement le clash avec sa ministresse, une réunion est organisée par Fillon pour débattre du projet, … nous verrons.
Parler de la drogue est chose délicate et périlleuse pour ceux qui n’ont jamais été confronté au problème, je peux donc, moi, en parler aisément.
Je comprends parfaitement que ce projet puisse effrayer certains: permissivité supposée, blanc seing donné par les autorités à la consommation de drogue ( donc au trafic…), approuver la consommation, dénigrer la lutte contre la drogue, annuler les discours préventifs, j’ai tout entendu sur le sujet et surtout pas mal de conneries… jusqu’à » faire bonne pub à la came ».
A Paris, la population concernée est estimée à environ 1000 personnes autant à Marseille, le phénomène est donc relativement marginal et le projet vise essentiellement une population de paumés en rupture avec la société: doit-on les laisser mourir à petit feu dans la rue ? Dans le glauque, l’insalubrité, la prostitution…? Ces expériences visent ceux qui, abandonnés, seuls, n’ont d’autre choix que de continuer à se droguer ou périr, faute d’avoir un entourage, une famille ou des amis pour les soutenir, les encadrer, les conduire, qui sait, vers le sevrage et la guérison. En quoi, ces salles de shoot peuvent-elles gêner, offusquer, scandaliser ? je ne vois pas bien, certains pourraient s’en sortir ( ceux qui ne sont pas en rupture avec la société) et d’autres n’auraient aucune autre alternative: le glauque ou la mort ( ce qui à terme…). Rassurez-vous, craintifs apeurés, il ne s’agit pas de banaliser la consommation de drogue, il ne s’agit pas de légaliser la piquouse, il ne s’agit pas de baisser les bras devant ce fléau, il ne s’agit pas de fournir gratos, les substances illicites; il s’agit juste d’accompagner les toxicos qui le souhaitent dans une démarche de « déghettoïsation ». Si, à l’occasion de leurs passages dans ces salles, on peut en récupérer un ou deux, petit à petit, cela n’en vaut-il pas le coup?
Alors à ceux qui sont opposés au truc, ne vous cachez pas derrière le petit doigt d’une morale bien-séante, sachez que face à la drogue, toutes les solutions sont bonnes à prendre pour éviter le pire !
D’accord, pas d’accord: http://corto74.unblog.fr
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