Les smartphones détecteurs de MST
Posté par corto74 le 10 novembre 2010
Et bien s’envoyer en l’air sereinement va devenir de plus en plus compliqué.
Résumons. Avant, en gros, pour faire l’amour, il fallait être devenu grand. Et si tu ne l’étais pas, le simple fait de copuler, tout au moins la première fois, te faisait mûrir d’un coup; tu n’étais plus puceau, tu étais donc adulte. Cela fonctionnait quelque soit la moitié utilisée pour vous-savez-quoi: ami(e), amant(e), fiancé(e), péripatéticien(ne) ou autres succédanés d’amour. Bien souvent, tout au moins chez les dames ( peu de témoignages mâles pour corroborer), il me semble, la révélation et la petite mort ne venaient qu’avec le mariage et le passage du seuil de la maison. Les traditions demeurent, le missionnaire n’a pas été remisé au placard, des variantes furent ajoutées.
Peu à peu, nous avons libéralisé les procédures, simplifié les techniques d’approche et diversifié les possibilités d’épanouissement. Le youplaboum se dévergonde, s’émancipe, s’ imagine et se réalise seul, à 2 ou à plusieurs. Libération sexuelle ! Yo ! Mai 68 et autres découvertes. Crac, boum, hue, sus aux plaisirs de la chair, expérimentations, batiffolages épiques pour les uns, vagabondages condamnables pour les autres, nous nous amusions et c’était bien ainsi. Bien sûr, il y avait les maladies honteuses, les petites infections ridicules, les petits trucs qui signalaient aux autorités conjugales, parentales ou morales qu’éventuellement vous n’étiez pas un saint, on s’en accommodait, ça se soignait plutôt bien et discrètement.
Et puis patatras, la machine bien huilée des fusions corporelles allait s’enrayer.
Le truc immonde, la sale maladie, la punition divine pour certains, telle une épée de Damoclès, nous tombait dessus: Sida, VIH, Hiv, Aid, dans toutes les langues et tous les acronymes, le mal était là en embuscade. Trop nombreux furent et sont encore les condamnés, les disparus ou les inconscients. La parade était simple: abstinence, fidélité ou plastification des engins. Plus jamais, faire l’amour ne sera naturel. Avant de dire : » Je t’aime « , il faut passer à la question: » T’as une capote ? » Un mal pour un bien ? Sans doute… A 33 ans, un ami m’avouait ne jamais avoir fait l’amour autrement que sous cellophane… Et toujours, latentes, ces interrogations: l’a-t-il ou ne l’a-t-il pas ? A risque ou sans risque ?
C’est ainsi ! C’était sans compter sur la science et la technique. La nouvelle est tombée en catimini ce matin: le téléphone portable vient au secours des préoccupations pré ou post-coïtales. Des savants britanniques ont mis au point une puce électronique qui détecte les MST ! Un peu de salive, de sang ou de sperme sur la puce, introduction de la puce dans le smartphone préalablement équipé de l’application adéquate, laissez mouliner le zinzin et hop, le résultat, fiable (???), apparaît sous forme de SMS à l’écran ! On a du mal à y croire et pourtant l’info est dans la plupart des bons journaux ! C’est donc que cela doit être vrai!
Possible, je n’en sais rien, ce qui est sûr c’est qu’il va falloir que je m’équipe d’un smart, des fois qu’en plus de la bonne nouvelle, il puisse me faire le café et m’allume la clope après l’amour…
Folie passagère 481.
D’accord, pas d’accord: atoilhonneur@voila.fr
Bonsoir au Maître des clés,
Bonsoir à toutes et à tous,
Finalement, sous peu, nous aurons un rituel parfaitement huilé lors de l’acte sexuel.
Dans un premier temps, il sera nécessaire de saliver, ce qui devrait être aisé, et de s’assurer chez chaque partenaire que la puce magique envoie un signal favorable, un peu comme un oracle bienfaisant rassurant définitivement chacun.
La sagesse étant, il faudra ensuite déballer délicatement le préservatif avant de le dérouler, toujours dans le bon sens, pour s’assurer d’une protection propre à nous rendre Zen.
Tout compte fait, avec tous ces gestes précis et calculés, le monde entier va pouvoir s’enrichir de la tradition ancestrale asiatique que nous leur avons tant envié. Nous allons tous avoir la possibilité de mener:
La cérémonie de la MST…
Cordialement
Votre billet est excellent, mon cher Corto !
J’avoue que faire un billet aussi drôle sur un sujet, somme toute, aussi triste est une véritable gageure.
En tous les cas il ne donnera pas de regrets à ceux qui ne sont plus sur le marché du sexe.
Franchement, ça deviendrait trop compliqué pour moi tout ça si je n’avais pas un libre service maison….je crois que je finirai au couvent s’il fallait que je recommence ma vie de ce côté là !!!
A Boutfil
Ne croyez pas cela chère Boutfil, je pense que dans notre société post-industrielle, il s’agit bien d’un vice sans fin.
Cordialement
Une société sans risque où en prime l’on prend des assurances qui n’auront rien à débourser puisqu’il n’y aura plus de risque… faire peur au monde entier en lui faisant croire qu’à chaque coin de rue on risque mille fois la mort…
C’est sympa tout ça, c’est très prometteur comme modèle société…
@loc: excellent comme d’habitude aussi, moi qui ne l’aime pas puis-je te souhaiter d’aiMer ce Thé que je ne boirai pas !
pour les autres commentateurs, … après diner
« Les traditions demeurent, le missionnaire n’a pas été remisé au placard, des variantes furent ajoutées. »
C’est curieux, cette propension chez nos contemporains de croire qu’avant eux les gens baisaient triste, sans imagination et toujours dans la même position ! Vous n’avez jamais lu Sade ? Mirabeau ?
Je vous signale d’ailleurs que si l’Église, pendant des siècles, s’est évertuée à interdire telles pratiques et telles positions de coït, c’est bien parce qu’elles existaient… et étaient pratiquées.
Bon, je retourne lire la suite…
Ah LOC ! quel plaisir de vous lire !! on sent l’homme sage…..
@marianne: je pourrai écrire et écrire sur « l’amour » c’est un sujet tellement riche qui se prête à toutes les humeurs, non? Ceci étant, l’évolution des choses en ce domaine est il est vrai tristounette.
@loc: c’est justement cela qui est tristounet, etre obligé d’en passer par un cérémonila pour quelque chose qui se veut « naturel » et donc sans cérémonie par definition…me semble-t-il
@eusebe: tres prometteur… mouais
@didier goux: ah mais que nenni, je ne parle que de l’époque plus ou moins récente, j ai lu Sade et aie quelques sympathies pour les grecs Quant à l’Eglise et les pratiques sexuelles de ses fidèles (ou brebis égarées) , qu’elle sache la fermer de temps en temps lui ferait grand bien.
@boutfil: c’est vrai que d’avoir le casse croute à la maison a quelque chose de rassurant et de confortable
j’étais ironique
@eusebe: j avais compris l ami !
Pour réussir de telles prouesses et faire analyser sa semence, j’imagine qu’il faut au moins un smart-phone tri-bande ^^
@tambour major: Pour sur, mais rigole, tu verras que demain ou apres demain, on en parlera aux infos ! bonne nuit
Ah, et ils vont vendre beaucoup de portables avec ça?..
@Didier,
Et vot’ (conjointe qui essaie de vendre des photos) , quand bien meme les feuilles sont déjà tombées…N’est-ce pas^^^?
Bonne soirée
Si quelqu’un dans l’assistance possède un traducteur, ou-bien parle le « Martine » couramment et peut me traduire son commentaire, je suis preneur. C’est pas faute d’avoir fait des efforts mais ici ou ailleurs, j’ai jamais rien compris à ce qu’elle voulait me dire…
@ Didier
Oui, c’est une spécialité de Martine, elle dit des trucs incompréhensibles sans jamais rien expliquer.
J’ai peur qu’il n’y ait pas grand chose à comprendre.
Elle répondrait plutôt à la parfaite définition du troll.
Un troll, hélas, même pas drôle !
à Didier : Martine est amusante ( elle est bien trop rare ici)
Aux autres : vous êtes tous comiques aussi, surtout quand vous parlez « d’amour », il y
a comme une hésitation entre le fou-rire ou le passage par la fenêtre. Une mention
spéciale pour l’abominable Goux !
@didier: c’est du « martine » ! je n’ai pas compris non plus !
@strauss Yvette: M’enfin qu’est-ce qui se passe-t-il ?
@strauss yvette: j’ai relu mon billet, je le trouve plutot drole, non, pas toi ? Et puis, j’ai toujours préféré rire des choses tristes que d’en pleurer, c’est mieux pour la santé et le moral !
On arrête pas le progrès. Tu verras qu’un jour on pourra téléphoner avec ces engins.
@jerémie: tu crois ?