Faim de l’autre
Posté par corto74 le 13 février 2011
Sorry, les p’tits loups, aujourd’hui c’est service minimum, overbooké que je fus. En guise de texte du dimanche, une citation de Michel Tournier.
Vous savez, Tournier, Vendredi ou Les limbes du pacifique (1967), Le roi des Aulnes (1970) et toussa…
Une petite redif’, en somme, puisque déjà publiée, ici, à une époque où personne ne lisait ce blog.
“Il est cependant un domaine où le plaisir et la joie se confondent indissolublement, c’est la sexualité, et c’est ce qui la rend incomparable. Car le désir sexuel est une faim de l’autre, et ressemble par bien des côtés à une pulsion cannibalesque. Le goût violent de la chair d’autrui, de son odeur, des humeurs qu’elle sécrète a un aspect évidemment anthropophage. Et quand le sexe en reste à ce niveau, il n’est pas loin de basculer dans le sadisme. Mais cet élan destructeur est en même temps un acte créateur, et le plaisir sexuel s’épanouit dans la construction d’une vie à deux. Car la rencontre de deux personnes qui s’aiment inaugure une vie nouvelle, imprévue, incomparablement plus riche que la simple addition de leurs qualités respectives”.
Le (petit) texte du dimanche (52)
D’accord, pas d’accord: atoilhonneur@voila.fr
ma plate forme est bloquée, pas de possibilité tous les hautetfort ont été attaqués par je ne sais quels malfaisants….
@boutfil: effectivement pas moyen d’aller chez toi ! attendons demain, bisous
« J’ai faim de toi »
ici : http://www.youtube.com/watch?v=5KrCsH9nEKU
Et quand c’est l’anthropophagie qui prend le pas, on fait quoi ?
C’est fatiguant les gens qui s’aiiiiimeuuuuhhhh, et qui t’expliquent à quel point ta vie est sèche et ton plumard désolé.
T’allumes la télé, t’écoutes la radio, et t’entend toute la France qui, paraît-il, s’éclate au pieux. Ben merde alors, que tu te dis, c’est moi, la Mildred du nid de coucou ???
Bon, je dois vivre sur une mauvaise lune. il se trouve que les aficionados des sex toys et des chats de bébé, ça m’envoie pas au septième ciel. Quant à l’amour…. j’me marre.
Mais il est vrai que Monsieur Tournier écrivait en d’autres temps, sous d’autres cieux. Des temps où, peut-être, aimer quelqu’un avait du sens et où les films de cul n’avaient pas transformé tout le monde en acteur porno.
Mais à part ça, tout va bien, merci.
@marronier: Sandy stevens, c’est qui celle la ?
@rachel arnaud: »T’allumes la télé, t’écoutes la radio, et t’entend toute la France qui, paraît-il, s’éclate au pieux » Dis moi, c’est sur quel canal parce qu’on doit pas avoir les memes programmes. Il parait qu’en ce moment, La France elle s’éclate pas trop…
Ah bon ??? t’as entendu ça ou ? Moi, c’est france inter, la bande à Ruquier et tutti quanti…. tu vois le genre.
Ah non, mademoiselle Rachel, Mildred, c’est moi !
http://didiergouxbis.blogspot.com/2010/04/vol-au-dessus-dun-double-nid-de-blogo.html
Ce texte est impossible à lire si on a en tête les chiffres suivants, glanés sur Wikipedia :
En France Amnesty international estime le nombre des viols entre 50 000 et 90 000 par an.
Que surtout on ne vienne pas me dire que cela n’a rien à voir avec le texte alors que :
74% des viols sont commis par une personne connue de la victime
25% des viols sont commis par un membre de la famille
57% des viols sont commis sur des personnes mineures (filles et garçons)
49% des viols sont commis sans violence physique
67% des viols ont lieu au domicile de la victime ou de l’agresseur
45% des viols sont commis le jour
Ajoutons à cela que :
96% des violeurs sont de sexe masculin
91% des victimes sont de sexe féminin.
Après cela difficile de lire en toute sérénité : « Le goût violent de la chair d’autrui, de son odeur, des humeurs qu’elle secrète a un aspect évidemment anthropophage ».
CQFD monsieur Tournier !
Oups, désolée Marianne. Ok ok ok. Mais c’est vrai que c’est la tronche à Mildred qui m’a sauté aux yeux.
Heureusement pour lui, Tournier n’avait pas les chiffres wilkipedia en tête. Il parlait d’amour. Et on aimerait, de temps en temps, pouvoir y retourner, à l’amour. Mais il y a quelque chose de dramatiquement vrai dans ces statistiques d’Amnesty international. Car sans aller jusqu’à l’extrémité d’un viol, il ya bien quelque chose de plus violent qui ruissèle dans les rapports. C’est peut-être ce que la société à gagné à être toujours plus cynique, dans tous les domaines. Elle méprise la gentillesse, la compassion, et l’amour. Ce sont devenues des qualités tartes bonnes pour les andouilles. J’en conclus qu’à supporter de vivre ainsi, nous sommes tous de vrais héros.
Boujour,
La faim de l’ autre est également confirmée par des expressions telles que » passer à la casserole « , » il ou elle est à croquer », » bouffer la ch… », » c’ est dans les vielles marmites que l’ on fait les meilleures soupes « ,etc,…
Messieurs, mesdames bon appétit!
@ Marianne Arnaud : Je ne vois vraiment pas ce que ces statistiques viennent faire ici. Pourquoi tout ramener au négatif? On vous montre un verre à moitié plein et vous le voyez à moitié vide. Désolé d’être un peu grossier mais en vous lisant j’ai envie de dire : « Sortez-vous le balais du cul et éclatez-vous au pieu ! »
N’avez-vous jamais été enivrée par le désir du corps de l’autre, ce désir de vouloir l’envelopper tout entier et de ressentir la caresse de la moindre parcelle de sa peau ? N’avez-vous jamais été transportée par des bras qui vous saisissent, vous enveloppent, vous étreignent jusqu’à en perdre haleine ? N’avez-vous jamais senti monter en vous cette fièvre dévorante où le plaisir repoussé dans ses limites flirte avec la fougue du vice ?
Oui il y a des viols, des agressions sexuelles, des crimes atroces, des criminels dont je vomis les exactions. Mais est-ce bien le sujet ?
Je vous invite à relire les deux dernières phrases de M. Tournier qui semblent vous avoir échappées :
Mais cet élan destructeur est en même temps un acte créateur, et le plaisir sexuel s’épanouit dans la construction d’une vie à deux. Car la rencontre de deux personnes qui s’aiment inaugure une vie nouvelle, imprévue, incomparablement plus riche que la simple addition de leurs qualités respectives”.
CQFD
@ Tambour Major
Puisque les statistiques vous courroucent voilà de quoi vous détendre :
http://www.youtube.com/watch?v=jcq81p5FboY
@ Tambour Major : votre réponse à Marianne n’est pas grossière. Elle est violente. CQFD.
@rachel: La bande a Ruquier, que j’coute dès que je peux, elle est payée pour nous faire rire et nous détendre donc logique… C’est sur Europe 1 d’aileurs !
@marianne: mais qu’allez vous donc cherhcer un lundi matin, jour dé débauche commerciale saintvalentinesque… mauvais week end ? Ilne nous parle que d’amour le Tournier, parfois d’un amour bestial, fougueux etc… mais finit, le vrai amour, toujours par l’épanouissement des 2 etres concernés. Non ?
@rachel: re – Ben toi aussi je te trouve bien pessimiste, un brin grise ce matin ! alllons, allons, une petite bringue salvatrice et toulousaine devrait arranger tout cela . Avec qui sait au coin du bois…l’amour !
@mischka: coucou! faut pas oublier non plus l’élégant « elle est bonne » ou le poétique » j’en ferai bien mon 4 heure »…
@Tambour Major: ben heureusement que tu es la pour relever l’ambiance morose des filles d’ici
« N’avez-vous jamais senti monter en vous cette fièvre dévorante où le plaisir repoussé dans ses limites flirte avec la fougue du vice ? » c’est ben vrai ça !
@ Corto : pessimiste, c’était avant. Maintenant c’est plutôt RAS (Rien à secouer)
Tu trouves que « sortez-vous les balais du cul » c’est relevé ?
@Tambour, J’adore toutes les Majuscules que vous avez ajouté au texte. La Rencontre, les Qualités
Respectives…Auriez-vous un doute pour autant majusculer ?
Ah! « et le Plaisir Sexuel qui s’épanouit » au clair de la lune. C’est beau comme du Eluard .On est en
plein délire, c’est vrai que c’est le printemps, enfin bientôt…
Hum, on devrait interdire certains sujets aux intellectuels…
@Rachel, ça tu l’as dit : CQFD, chassez la Nature Mâle, elle rapplique à la vitesse V. Comme quoi
la poésie résiste mal au principe de réalité.
@yvette: comment ça on est en plein délire ?
@didier: c’est rageant tu as toujours le mot vrai
ya des intellos ici ??
@ Yvette : Et oui, que veux-tu ?
« N’avez-vous jamais senti monter en vous cette fièvre dévorante où le plaisir repoussé dans ses limites flirte avec la fougue du vice ? »
Quand on confond vice et volupté….
@ Didier
Comme vous avez raison !
Il est des sujets qu’il vaudrait mieux laisser à des Thierry Meilhon !
Eux au moins pourraient raconter des histoires vécues de « balais dans le cul » et de « pulsions cannibalesques », sans se croire obligés de tout noyer dans de l’eau de roses, in fine, pour obtenir l’approbation des foules.
à Corto, ce que je trouve délirant, c’est de faire coincider rencontre et plaisir sexuel, je crois que
ça n’arrive jamais. C’est l’un ou l’autre. Quant à la nouvelle vie « riche et imprévue »… Il y un
a^ge ou on est supposé ne plus croire aux contes de fées..
Je n’aime pas ce texte, je le trouve gnan-gnan. Pardon à M.Tournier. Dès les premières lignes, je
croyais lire du cathéchisme. Voilà
@ Yvette : Sans compter que pour avoir une vrai belle histoire de cul réussie, il faut un sacré talent. En la matière, les petits « branchouilles mes couilles » gargarisés aux vicieux films de cul ne m’ont jamais montré que le pâle visage de leur désertique ânerie. Mais encore une fois, je dois vivre sur une mauvaise lune. Le hasard des rencontres sans doute….
@ Marianne : Merci pour cette tranche de rire. Florence Foresti est vraiment habile pour dépeindre les travers des uns et des autres.
@ Yvette : ce surcroit disgracieux de majuscules et un effet imprévu de la balise ‘quote’…
@ Rachel : Vice et volupté, l’un n’exclut pas l’autre, et réciproquement
Ben mazette, si , à chaque fois que je ressors un vieux texte des tiroirs de mon blog,j ai autant de commentaires…
@ Tambur Major : en êtes-vous si sûr ?
J’ouvre le dico et je fais abstraction de la définition moraliste du mot vice qui l’oppose à la vertu (tel n’est pas mon propos)
Vice : Habitude morbide, invétérée qui impose au sujet des servitudes et a sur lui des effets nuisibles graves.
Volupté : Impression extrêmement agréable, donnée aux sens par des objets concrets, des biens matériels, des phénomènes physiques, et que l’on se plaît à goûter dans toute sa plénitude.
puis
Impression sensuelle (et affective) très flatteuse, ressentie dans le domaine amoureux, et dont les raffinements subtils se savourent longuement jusqu’à apporter l’épanouissement total.
@ Rachel : Forcément nous ne parlons pas de la même chose. Si j’ouvre mon dictionnaire (visiblement nous avons le même), c’est précisément toute la première partie de la définition qui retient mon attention et qui d’ailleurs est la seule à faire explicitement référence à la sexualité, contrairement à la seconde.
Sans même ouvrir de dictionnaire, celui qui écrit : « Faim de l’autre » laisse entendre aussi, qu’il le veuille ou non : « Fin de l’autre ».
@ Marianne : alors ça, c’est une très bonne remarque qui pose des dizaines de questions. Connaître l’autre (en y ayant ‘goûté’, mais pas à la manière de Hannibal Lecter !) signifie-t-il le connaître assez pour supprimer l’altérité ? L’autre est-il réductible à ce que l’on a pu voir/sentir/entendre de lui ? Et puis on peut se retourner la question car, au fond, nous sommes un autre pour l’autre…
A partir d’ »anthropophage », je me suis ennuyée comme à un sermon… J’attendais quelque chose de plus fort encore… Demain je lirai les commentaires – si nombreux. Faut que je me couche pour La Courte Echelle de Boutfil… Attaleur, Corto. Bises.
Hou là là ! J’ai bien fait de ne pas chercher à lire tout ça steu nuit !
Rachel, tu dis que la société devient « toujours plus cynique, qu’elle méprise la gentillesse, la compassion et l’amour ». Mais QUAND les a-t-elle respectés ? Elle n’a jamais été tendre avec ceux qui n’ont rien (C’est bien toi qui lisais « Les Misérables » autrefois… Et lis donc « Le Journal d’une femme de chambre », de Mirbeau.) D’ailleurs, « la société » n’est même pas respectueuse de ses élites. Hier soir, en faisant la vaisselle,j’ai vu un passage du « Docteur Jivago » : quelle époque horrible ! Et rappelle-toi que J.-S. Bach lui-même était traité par dessus la jambe quand il réclamait des choristes corrects. Et on le pressait comme un citron. Et Galilée ? Et…et…et………………….
Or, la gentillesse, la compassion , l’amour (tu oublies l’amitié) existent. Et la réciprocité. Mais est-ce raisonnable de les espérer de « la société ?
Mouais mouais mouais…. Toujours ai-t-il qu’il est plus agréable de s’envoyer en l’aire avec un bon vieux cinquantenaire qu’avec les truffes de 35 piges…
en l’air…. sans E …. j’suis « pompette » !
Est du verbre être…. quelle nouille !
Oh bout du con !! J’suis comme Foresti, moi, j’vais direct à la case torchée !
Je voulais dire quinquagénaire, bien sûr !
Et puis bout du con…. c’était boudu con !
Bon j’m'arrête là. J’ai l’impression qu’un mythe s’écroule.
@rachel: On dirait que tu n’as pas sucé que des glaçons, ce soir
….
@ Rachel : Je suis obligée de rigoler ! Le plus marrant, c’est que je n’avais pas fait attention à ton kinkajénaire, ayant bu aussi pas mal au dîner. Et puis, ici, on finit par s’habituer, on ne remarque même plus… (Petit soleil qui rit, Corto… tu m’avais pourtant appris à le faire, mais quand ? Bises à toi)
P.-S. : C’est quand on ne les attend plus que les choses arrivent, j’ai remarqué – pour l’amour et l’amitié. (Pour le reste, je ne sais pas.)
@ Yvette Strauss : J’ai oublié de te dire mon contentement à voir que tu as parlé de « cathéchisme », quand moi, n’ayant pas encore lu les commentaires, ai parlé de « sermon ». Voilà qui me fait plaisir…
@ Corto: les seins des hommes, c’est émouvant aussi. Quelqu’un en a-t-il parlé ? Trop fatiguée pour aller vérifier. Bonne nuit, l’ami.
@lika: A propos des seins des hommes, nous sommes bien d’accord, c’est tout plein de plaisir et d’émotion ! bises