Le double langage du PS
Posté par corto74 le 18 février 2011
Il se susurre que le texte ci-dessous, ce Discours à la Nation, serait la profession de foi du PS, un truc dans le genre… Il se miaule dans les milieux autorisés, mais de source sûre, qu’il aurait été écrit, un soir de délire, par Martine, Ségolène et DSK. Vous savez, les comploteurs du pacte tripartite. En réalité, fins observateurs, nous nous aperçumes que, comme souvent, il ne fallait pas se fier aux apparences, ne jamais céder, surtout en politique, à la paresse d’une simple lecture…
Lisez attentivement et vous verrez ce que l’on appelle un parfait exemple de double langage.
C’est étonnant, cela se lit dans les deux sens , de haut en bas, d’abord (le chant des promesses) et de bas en haut, ensuite (les lendemains qui chantent):
« Dans notre parti politique, le PS, nous accomplissons ce que nous promettons.
Seuls les imbéciles peuvent croire que
Nous ne lutterons pas contre la corruption.
Parce qu’il y a quelque chose de certain pour nous :
L’honnêteté et la transparence sont fondamentales pour atteindre nos idéaux.
Nous démontrons que c’est une grande stupidité de croire que
Les mafias continueront à faire partie du gouvernement comme par le passé.
Nous assurons, sans l’ombre d’un doute, que
La justice sociale sera le but principal de notre mandat.
Malgré cela, il y a encore des gens stupides qui s’imaginent que
L’on puisse continuer à gouverner
Avec les ruses de la vieille politique.
Quand nous assumerons le pouvoir, nous ferons tout pour que
Soit mis fin aux situations privilégiées et au trafic d’influences
nous ne permettrons d’aucune façon que
nos enfants meurent de faim
nous accomplirons nos desseins même si
les réserves économiques se vident complètement
nous exercerons le pouvoir jusqu’à ce que
vous aurez compris qu’à partir de maintenant
Nous sommes, avec Le Parti Socialiste, la nouvelle politique .»
Je sais, bon nombre de gauchistes, éclairés par cette prose hallucinante mais ô combien révélatrice, comprendront qu’ils ont été trompés par ces figures de proue du socialisme à la française. Quand bien même nous sommes rivaux en politique, je compatis bien volontiers à leurs désillusions et assure sincèrement mes camarades blogueurs de gauche de ma plus grande sympathie.
Folie passagère 565.
D’accord, pas d’accord: atoilhonneur@voila.fr
(illustration par Placide)
La dernière fois qu’il a été au pouvoir, le PS avait promis les emplois jeunes et les 35 heures. Il l’a fait.
Sarko avait prévu de redonner du pouvoir d’achat.
Alors tu peux ironiser sur les promesses de la gauche, c’est bien l’électeur de droite qui se fait entuber (si je puis me permettre).
Oups ! Corto ! J’ai lu ton billet avant d’avoir lu ton com chez moi !
Alors là, mon cher Corto, d’où ça sort ce truc ?
C’est très amusant, cela dit.
@nicolas: ok, t es pardonné, mais as tu bien lu ce texte ?
@marianne: ben c’est un truc qui se promène sur le net et je le trouve vachement bien fait , non ? ( vous verrez qu’il y en a un ou deux qui vont le prendre mal )
» On sait depuis longtemps que le réformateur petit-bourgeois voit dans toute chose un « bon » et un « mauvais » côté et qu’il broute un peu dans tous les prés. » Rosa Luxembourg.
Ah mais c’est très bon! Voire excellent!
Bon tu me dois un bière depuis hier au fait.
@rachel: tu as de l chance que je t’aime bien car des fois j’ai du mal a te suivre, ça doit etre mon deficit culturel
@el camino: c’est vrai que c’est vachement bien foutu. mais pour etre honnête dans la version originale que j ai trouvé sur le net, il n y avait pas « PS » au début et a la fin a la place de « parti socialiste » , y avait « Sarkozy ».
Pour la bière promis a la 1ere occase !
@ Corto : M’enfin mon ami !! Le bon et le mauvais côté, y en a donc 2, comme dans ton texte (c’était un clin d’oeil)… Quant aux réformateurs petit-bourgeois, c’était dans la langue de Rosa les sociaux démocrates. Les socialistes, donc. Ceux qui ont eu sa peau. (Je ne m’en remettrai jamais)
Et quant à moi (merci pour le lien, j’avais pas vu) je ne suis pas socialiste, je suis communarde. Qu’on se le dise.
J’ai lu le « schimilimiliblik » dans les deux sens, et me suis marrée. C’est bien foutu. QUI a écrit ça ? Un élève de l’ENA ?
Seulement, rigoler, c’est une chose (par exemple à propos de ton « déficit culturel »,) et réfléchir à ce qu’on doit faire une autre.
Trop drôle! On peut effectivement saluer l’exercice de style.
lool trop marrant
)
@rachel: ok je vois le pile et le face, l’ombre et la lumière et toussa … Communarde, ça existe encore ? que cela peut-il signifier de nos jours ?
@lika: c’est marrant et super bien travaillé tout de même. Je ne sais qui a fait cela, ça se promène sur le net.Mais cela pourrait effectivement etre écrit par un enarque
Bises a toi.
@didier: en tout cas cela semble faire marrer pas mal de visiteurs
@ pub mutuelle: enchanté !
@ Corto : « que cela peut-il signifier de nos jours ? » Mais, exactement ce que ça signifiait à l’époque.
« La multiplicité des interprétations auxquelles la Commune a été soumise, et la multiplicité des intérêts qui ses sont réclamés d’elle montrent que c’était une forme politique tout à fait susceptible d’expansion, tandis que toutes les formes préalables de gouvernement avaient été essentiellement répressives. Son véritable secret, le voici : c’était essentiellement un gouvernement de la classe ouvrière, le résultat de la lutte de la classe des producteurs contre la classe des appropriateurs, la forme politique enfin trouvée qui permettait de réaliser l’émancipation du Travail »
« ça existe encore ? »
« Le Paris ouvrier avec sa Commune, sera célébré à jamais comme le glorieux fourrier d’une société nouvelle. Le souvenir des ses martyrs est conservé pieusement dans le grand coeur de la classe ouvrière. Ses exterminateurs, l’histoire les a déjà cloués à un pilori éternel, et toutes les prières de leurs prêtres n’arriveront pas à les racheter ». Tout ça, c’est Marx, il explique mieux que moi.
Bon Ok, je sors.
@rachel: J’entends, je lis bien mais Mazrx est mort depuis longtemps et il me semble que le système qu’il pronait n a jamais vu le jour et n’est pas pret de naître. Ce serait-il trompé ?
La commune n’est-ce point un combat qui n a plus lieu d’être dans un pays ou la classe ouvrière est en voie de dsiparition et toussa …
@ Corto : La Commune, ce n’est pas un combat, c’est une aspiration ET une inspiration (enfin, là, je n’engage que moi). Et quant à la classe ouvrière, même si les inventeurs de la Vovlangue l’ont fait disparaître de notre champs visuel, elle représente néanmoins pas moins de 30% de la population française, encore à l’heure actuelle (cf les boulots de Lepage ou Hazan).
Cela dit, face à l’appétit capitaliste que rien ne semble pouvoir arrêté (cf la fusion des bourses de NY, Paris, Frankfort etc de cette semaine et de toutes les dérégulations qu’elle nous promet ), je pense qu’il serait sage de ne plus cliver le monde ouvrier et le monde salarié du secteur tertiaire. Il y a bien, qu’on le veuille ou non, d’un côté des gens qui bossent (plus ou moins bien payés selon les cas, mais c’est jamais à s’en taper le cul par terre) et de l’autre des gens qui s’approprient les bénéfices de leur travail (et là, y a méga goinfrage ! )
Arrrrggggg….. Novlangue, pas Vovlangue !
Petit coquin, ce sont les jeunes pop qui l’ont écrit a l’université d’été. Tu t’ es contenté d’y remplacer ump par ps. C’est pas bien ça!
@ronald: Bienvenue ici ! Comme je l’ai écrit plus haut, je reconnais et d’une que j’ai modifié ce texte et de 2 que je ne savais pas d’ou il était issu. Et a vrai dire, je m’en fous, ça marche avec tout les partis juste mes gratules a celui qui l’a pondu, c’est trop bien fait