Stéphane Hessel, prix Nobel de la Paix
Posté par corto74 le 9 avril 2011
Alors là, excusez du peu, mais je me marre, je pouffe et me gausse: Stéphane Hessel nominé pour être prix Nobel de la Paix ! A l’origine de cette croisade, Michel Rocard, Edgar Morin, un ancien président allemand Herr Weizsäcker et Peter Sloderdijk, un philosophe mondialement… méconnu. Dans le journal Le Monde, ils se fendent d’un plaidoyer émouvant: le seul à mériter le Nobel, c’est Hessel !
Papy Voise Hessel, je n’en avais jamais entendu parler avant qu’il ne demande à la France entière de s’indigner. Indignez-vous ! qu’il disait dans un petit bouquin d’une trentaine de pages. Papy nous montrait la voie et le chemin. Nous serions trop mous, trop doux, trop ronds, amorphes et apathiques. Nous aurions perdus depuis longtemps notre capacité à faire ce que fût la France d’autrefois: un pays fier de lui, des habitants debouts! Et si à l’occasion, nous pouvions donner quelques baffes aux Israéliens pour le plus grand contentement des palestiniens, ce serait bien aussi !
Je l’ai écouté hier soir, Papy. Avec l’objectivité et l’autorité que lui confère son rôle d’indigné en chef, il assurait n’avoir, de sa longue vie, rencontré que 2 hommes courageux: de Gaulle et Mendes France ! Tant pis pour les autres !
A en croire les 4 mousquetaires, Papy serait l’unique voix du soulèvement des consciences ! Tant pis pour les autres qui de par le monde se battent au quotidien, parfois les armes à la main, pour un peu plus de liberté ! Incroyable Hessel qui régénère l’espérance mais qui n’a de cesse de souffler sur les braises du conflit Israélo-palestinien !
Sans doute a-t-il quelques mérites, Papy, mais franchement, lui refiler le prix Nobel de la Paix, ce serait un petit peu comme si l’on me donnait, à moi, le prix Nobel de Physique ou bien, à Cannes, la Palme d’Or à un film de Max Pécas.
Folie passagère 617.
D’accord, pas d’accord: atoilhonneur@voila.fr
Corto ;
Pas encore eu le temps de le visionner en entier mais je garde le lien sous le coude. Ce film a dû déjà être à l’origine de pas mal d’écrits. Se risquer à l’interpréter me semble pas évident du tout alors que nombre d’avis bien arrêtés doivent s’être forgés dessus depuis longtemps. Bref, se lancer dans ce genre d’article est casse-gueule de chez casse-gueule.
Je serais personnellement incapable d’écrire quoi que ce soit dessus car il doit falloir posséder de solides connaissances en histoire et peut-être au-delà de l’histoire comme de cinéaste pour en extirper la substance sans devenir trop réducteur. Surtout que cette brave Leni Riefenstahl a fait le choix de beaucoup d’Allemand(e)s de l’époque, ce ne sont pas les images qui disent le contraire.
@ Didier et Corto
Moi aussi j’ai commencé à regarder ce film.
Je me suis dit que lorsque le talent se met au service de la propagande, cela peut être dévastateur.
Tout le début du film où elle ne filme que les nuages, et ce tout petit avion qui va amener le Führer sur cette ville de Nuremberg qui l’attend, longuement filmée vue du ciel, où Hitler va être reçu comme le Messie !
Je ne pense pas qu’en matière de propagande on ait fait mieux depuis.
Mais il faudra que je regarde la suite.
Ah oui ! Et puis autre chose : n’en déplaise aux « hesselistes » de ce blog, je suis bien contente que ce monsieur, comme il arrive souvent aux donneurs de leçons, se soit pris les pieds dans le tapis.
@didier & marianne: je crois que l’on peut très bien commenter ce film sans avoir trop de connaissances historiques. Les images parlent d’elle-même et dès lors que l’on a bien compris que c’est un film de propagande…pas de problèmes ! Et effectivement, resituer dans le contexte et l’époque, l’on peut percevoir comment le peuple allemand et sa jeunessse se sont laissés embringuer dans cette « aventure ».
Et comme le dit Marianne: lorsque le talent se met au service de la propagande, le résultat est là, dans les images, dans la fanatisation, dans l’entrainement d’un peuple vers l’horreur.
M’a filé des frissons parfois ce film.
@marianne: pris les pieds dans le tapis ? a quoi faites vous allusion?
@lika: bisous, au passage !
Eh bien, mon cher Corto, relisez donc votre lien sur les mots « quelques baffes ». Si ce n’est pas se prendre les pieds dans le tapis, ça ?
@marianne: non, ca c’est déjà lu ! je croyais qu’il avait commis récemment une bévue qui m’aurait échappé
@ Lika : bien reçu. Je suis contente que tu me comprennes. Ce que tu dis ne m’étonnes pas. Les personnes « verticales » (désolée si ça se galvaude comme terme) que j’ai rencontrées, disaient toutes cette chose-là. À méditer… Je ne regrette pas de ne pas avoir eu d’enfant, je n’aurais pas été bien. Mais je regrette que notre temps pour ça soit si court. C’est maintenant que j’aurais assuré. Inch’Allah. C’est la vie qu’est comme ça.
@ Lika : Je relis ton commentaire, et tout à coup, ça ma saute aux yeux ! Curieux cette fin « mythée » ( ) en suicide, alors que la vraie dame dans sa vraie vie est allé bien tranquille au bout de sa trajectoire, en faisant des Heureux, en prime !
Jusque là, j’aimais bien ce film, ben, maintenant, je ne l’aime plus du tout. Du tout du tout. C’est un film retord. J’ai plutôt le regard aguerri en ce qui concerne la condition sociale des femmes, et là, j’avais pas vu l’embrouille. retord, retord !
Ce n’est pas plus délirant que de filer cette guignolade que sont les nobels en général à Obama, ou m^mme à …Sarkozy.
On retrouve bien là les petites indignations de seconde zone de Corto avec toujours son petit passage sur le conflit en Palestine, démontrant au passage une totale méconnaissance de ce sujet (presque autant qu’Hessel). Entre ça, ton aversion des socialos (oulala), et la date des prochaines soldes, tes questionnements sont bien dérisoires.
Allez, je te laisse supprimer ce commentaire comme tu sais si bien le faire.
Steevy, c’est toi ???