Les 2 raisons qui feront gagner Sarko
Posté par corto74 le 7 avril 2011
Sarkozy a-t-il des chances de gagner en 2012 ? Le truc commence à courir la toile; des blogueurs, même de gauche, font l’inventaire des raisons qui pourrait refaire gagner ce diable d’homme. Et ils en trouvent des tout aussi valables que farfelues.
Tentons de synthétiser, moi, je n’en vois que 2.
La première, j’en parle souvent, c’est la division à gauche, au PS en particulier: la guerre des ego, les ambitions personnelles, l’absence d’un leader qui s’imposerait aux autres (à part, peut-être, DSK, le tonton d’Amérique), la pléthore de candidats à ces primaires assassines, un parti socialiste qui a autant de chefs que d’indiens, le bal des faux-culs, la danse des canards; bref, c’est la foire d’empoigne.
La deuxième, c’est le projet du PS. J’attendais un truc chaud, un pavé dans la marre, un vent nouveau, un soufle, une espérance, des raisons d’y croire, du concret, une prise en compte des préoccupations des français. J’ai beau être un affreux de droite, je n’en suis pas moins à l’écoute, aux aguets; pour réagir, contrer et pourquoi pas, qui sait, virer ma cuti… (rêvez pas trop, tout de même).
J’avais déjà, ici, fait un point sur quelques mesures phares de ce projet tant attendu. Et puis aujourd’hui, j’y suis retourné, voir la suite: les 30 propositions pour le changement. Et prenons, au hasard, 2 sujets porteurs, 2 trucs dans le vent médiatique: l’immigration et la sécurité. Allez voir, ici et là, c’est hallucinant de pauvreté et de légèreté, du creux plein de vide, du blabla insignifiant. J’aurais aimé du solide, des trucs à me mettre sous la dent, des arguments bétons… rien. Et, curieusement, j’ai comme l’impression que cette sensation de vide, je ne suis pas le seul à la ressentir, même chez certains partisans du camp d’en face.
Bon vous me direz, ce n’est qu’un projet, ils vont continuer à travailler le truc, souhaitons leur… Y a du boulot ! On ne gagne pas une élection présidentielle avec du vent, un vague projet mais avec un leader, une figure de proue et un programme solide et convaincant. Pour l’instant, on a ni l’un, ni l’autre; à gauche aussi, ils ont leur ni-ni.
Je me souviens des 110 propositions de Tonton, cela avait tout de même de la gueule, c’était tellement bien foutu que bien avant les élections, on savait que la cause était entendue, que la gauche gagnerait: elle avait su, en ce temps-là, faire rêver. Le PS avait su créer une espérance. Dès 1983, il déchantait mais au moins avait-il pris l’Elysée.
Folie passagère 614.
D’accord, pas d’acccord: atoilhonneur@voila.fr
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