Alors que le PS est en congrès ce week-end pour causer d’Egalité Réelle, on voudrait nous faire croire qu’au pays des socialistes tout est rose et que » l’on ne s’engueule plus « , comme dirait Martine. En fait, d’égalité-machin, ne rêvons pas, ils s’en foutent tous comme de l’an 40 et n’ont qu’une chose en tête: les primaires et 2012 au bout de la ligne de mire. L’idée des primaires en soi est une bonne chose, proposer à tous les sympathisants, et pas seulement aux adhérents, de choisir le meilleur candidat pour battre Sarkozy et toute sa clique. Soit ! Mais, le parti socialiste, en fait, est à la recherche de son candidat naturel, la figure charismatique, son leader maximo, son Mitterrand des temps nouveaux, celui par qui la victoire sera acquise.
L’embrouille, c’est qu’à ce jour, ils n’ont rien de tout cela. Des candidats à foison, des déclarés, des en embuscade, des putatifs, des supposés, ça okay, ce n’est pas ce qui manque. Et le problème est bien là, trop de candidats pour une seule place pour un socialisme à la française. Ce socialisme, à les lire sur leur site internet est parfaitement défini: une maison, une histoire, une charte, des valeurs, des principes, une organisation et une unité…de façade. Il y aurait donc bien Un parti socialiste français et une palanquée de prétendants à l’investiture suprême. Des prétendants qui ne peuvent pas se piffer. Tenez, regardez, l’échantillon représentatif des ego surdimensionnés, des ambitions démesurées, le trombinoscope de la chronique d’une défaite annoncée… Imaginez que le gagant, si tant est que cela soit possible, au soir du grand soir de 2012, se devra de construire une équipe et un gouvernement d’unité avec ses ennemis de la veille. Pari impossible à tenir, gageure évidente, on n’a jamais marié avec succès une carpe et un lapin. En cas de victoire, il y a ci-dessous, un(e) président(e) et son premier ministre. L’angoisse de chacun d’entre eux, justement, devoir composer et résoudre l’équation impossible des inimitiés.
Nous le savons, l’équation est à ce jour sans solution. Elle ne le sera pas non plus après les primaires, nous nous souvenons de 2007. Il y aura sans doute un gagnant en novembre 2011 mais pas d’heureux élu tant il y aura de désanchantés. Et quelque soit le vainqueur des dites primaires, il faudra alors composer avec les écolos, le NPa, les cocos, le parti de Mélenchon… Victime des luttes intestines, le parti socialiste est divisé, la gauche française totalement éparpillée, la défaite assurée !
Le socialisme à la française n’a pas de visage tant il confond débats d’idées et personnalisations multiples.
Et pendant ce temps là, ce week-end, l’UMP se met en ordre de marche, z’ont tout compris, tous derrière et lui devant !
Folie passagère 510. La guerre des Roses (2).
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